La forêt domaniale d’Olonne

une promenade iodée, escarpée et bien gardée

Xavier Pagnoux, employé de l’ONF (Office National des Forêts), est le gardien de la forêt domaniale d’Olonne depuis maintenant 20 ans. Il nous en dit plus sur son métier et les 11 kilomètres de forêt dunaire sur lesquels il veille et qui constituent un véritable rempart contre les assauts de l’océan. Découvrez son portrait dans Les Sables d’Olonne Magazine N°26.

Il arpente quotidiennement la forêt domaniale d’Olonne et a pour mission de protéger le milieu et la biodiversité ; il renseigne et informe le public sur les bonnes conduites à tenir pour préserver cet espace, créé il y a 150 ans pour fixer les dunes et empêcher l’ensevelissement des terres et des marais ; Xavier Pagnoux, est intarissable sur les 1 116 hectares d’oyats, de pins maritimes, de chênes verts et autres essences qui ont été semées et plantées progressivement pour constituer cette forêt dunaire. Un milieu précieux, dont les dunes grises comptent parmi les plus vastes d’Europe.

Pas de repos hivernal

Située entre Brem-sur-Mer et les Sables-d’Olonne, la forêt d’Olonne qui varie entre 200 et 2 500 m de large, a le privilège de ne former qu’un seul bloc entre l’océan et les marais. « Elle n’est pas morcelée par l’urbanisation, c’est un véritable atout », explique le garde forestier. « Contrairement aux idées reçues, elle est même relativement épargnée par le tourisme en été, mais elle ne bénéficie pas pour autant d’un repos hivernal », ajoute-t-il. La proximité avec l’agglomération des Sables-d’Olonne apporte en effet une fréquentation à l’année à laquelle il est très attentif.

Un recul constant du trait de côte

Car, au fil des ans et des tempêtes, Xavier Pagnoux a vu le relief changer. « Il y a un recul constant du trait de côte, un mètre par an en moyenne sur les 50 dernières années sur les secteurs les plus en érosion », affirme-t-il. « Le piétinement aggrave le phénomène et crée des espaces où le vent va s’infiltrer plus facilement et causer des dégâts. » Mais, il se veut toutefois rassurant, « la largeur de la dune, fait que pour l’instant il n’y a pas de risque majeur. » Sur les 1 116 hectares de la forêt d’Olonne, près de 300 hectares sont constitués de dunes non boisées.

Une régénération naturelle

L’équilibre paysager, entre le pin maritime et le chêne vert, fait la réputation du massif protégé. « Le chêne vert réussit à se développer avec peu de lumière, il a tendance à gagner du terrain sur le pin. Mais tant que l’on parviendra à renouveler une partie des pins en faisant des coupes, on arrivera à maintenir un mélange favorable à la biodiversité », assure le garde. De nouvelles essences se développent au fur et à mesure que le sol s’enrichit, érables, hêtres, robiniers, chênes pédonculés, sessiles ou pubescents… Cette variété d’essences permet la préservation de nombreuses espèces. « C’est une forêt qui se régénère naturellement. J’assure l’entretien et le suivi de ce milieu fragile. »

Prévention et communication

La communication est alors primordiale. « Mon rôle est aussi d’aller à la rencontre des promeneurs et de faire de la pédagogie », confie Xavier Pagnoux, qui, à l’approche de l’été, met les bouchées doubles pour la prévention et la lutte contre les risques d’incendies. « Les principaux ennemis de la forêt ce sont les feux de camp sauvages, les barbecues et les mégots de cigarettes jetés à même le sol. Je crois que c’est la chose la plus difficile à faire comprendre. » Il n’en oublie pas pour autant les actes de civisme, comme ramasser les déchets. « Il n’y a plus de poubelles près des tables de pique-nique depuis 2010. On est dans une démarche incitative qui fonctionne. Aujourd’hui, plus de 70 % des gens jouent le jeu », se réjouit celui qui milite également pour la préservation des lapins. « Un animal banal, mais tellement important pour l’entretien des dunes. Malheureusement, il disparaît, en raison des maladies mais aussi par la faute des chiens non tenus en laisse. En période de naissance, de la mi-avril à la mi-juin, Ils vont trop souvent déloger les petits qui sont alors abandonnés par la mère. » Autre phénomène grandissant dans la forêt, les incivilités des VTT à assistance électrique. « Ils sont de plus en plus nombreux et ont tendance à aller dans les zones sableuses et notamment dans les dunes. C’est strictement interdit, ils doivent rester sur les pistes cyclables », prévient le garde forestier qui souhaite avant tout préserver cet espace indispensable contre les assauts de l’océan où, il aime tant travailler.

Plus d’infos sur www.onf.fr

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