Haras de la Vendée, à cheval à travers les époques

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Au cœur de la cité napoléonienne, une institution perpétue un héritage historique de bientôt 200 ans. Conservatrice d’un patrimoine aussi bien matériel, immatériel que vivant, elle conjugue au présent les traditions, les métiers et les savoir-faire des arts équestres. Cette institution, c’est le Haras de la Vendée.

Un peu d’histoire

Les haras sont des établissements d’élevage d’étalons et de juments visant à la reproduction et à l’amélioration des races chevalines. Historiquement, leur fonction est militaire : les chevaux étaient principalement destinés aux troupes de la cavalerie. C’est ainsi que le Haras National de la Roche-sur-Yon voit le jour en 1846, sous le règne de Louis Philippe. Si sa vocation était la même que tous les autres haras, il différait toutefois sur un point : ici, il s’agissait d’un dépôt d’étalons, puisqu’il n’accueillait que des reproducteurs mâles. L’établissement, construit dans le style néo-classique, était alors loin de sa configuration actuelle. Devant la maison du directeur se trouvaient simplement une sellerie, une forge ainsi que deux écuries, pouvant recevoir jusqu’à 104 chevaux.

En 1870-1871, la guerre entre la France et la Prusse se solde par une défaite de Napoléon III. Parmi les différentes causes de la débâcle, les effectifs de cavalerie sont jugés trop peu nombreux comparés à ceux de ses opposants. Les Haras nationaux doivent donc produire d’avantage de chevaux, et celui de la Roche-sur-Yon ne fait pas exception. D’importants travaux d’agrandissement y sont alors entrepris à partir de 1876. Au fil des ans, le nombre d’écuries passe ainsi de 2 à 7. On construit aussi des logements pour le personnel, ainsi que les bâtiments et les infrastructures nécessaires aux différents métiers. En 1904, la capacité d’accueil atteint 220 chevaux dans un parc de 4,5 hectares.

La vie du Haras de la Vendée à cette époque

Au Haras, le directeur gère l’institution, en pilote le budget, et fréquente les centres d’élevage pour recruter les meilleurs étalons, tâches pour lesquelles il rend des comptes au Préfet. Il est secondé par un sous-directeur, qui traite les activités commerciales pour lesquelles il se doit de parler anglais et allemand. Il supervise aussi la comptabilité, la promenade des chevaux et la réception des fourrages, avec l’appui d’un surveillant qui le remplace en cas d’absence. Le vétérinaire prodigue les soins, veille à la santé, à l’alimentation et à l’hygiène des équidés, et travaille en étroite collaboration avec le maréchal-ferrant. Car celui-ci, en plus de confectionner les fers à la forge et de les poser sur les sabots des chevaux, doit être en mesure de détecter le moindre défaut d’aplomb, la moindre boiterie.

Au Haras se trouve également la sellerie, qui fabrique, entretient et répare les pièces composant l’équipement des chevaux (selles, harnais…). La sellerie d’honneur contient les pièces d’apparat, utilisées lors de représentations. Une seconde sellerie plus petite contient les harnachements plus basiques, employés au quotidien par les palefreniers. Ces derniers sont les hommes à tout faire du Haras : ils sortent quotidiennement les chevaux (montés ou attelés), s’occupent de leur pansage, de l’entretien des écuries… mais aussi des travaux de plomberie, de charbonnerie, de couverture ou de ratissage. A la fin du XIXe siècle, accéder au poste de palefrenier était considéré comme une promotion sociale, en dépit de la rudesse des journées de travail, qui duraient jusqu’à 15 heures.

Le Haras de la Vendée aujourd’hui

Le Haras est aujourd’hui un patrimoine d’une grande richesse, tant par sa valeur historique que par les savoir-faire qu’il renferme. C’est notamment la raison pour laquelle il forme encore au métier d’artisan sellier. C’est aussi pourquoi, en 2006, le Département de la Vendée en a repris la propriété, avec la volonté d’en faire un carrefour pour toutes les associations de la filière du cheval, et de coupler l’activité équestre à une offre culturelle, touristique et pédagogique. L’institution devient alors le Haras de la Vendée.

Plusieurs écuries sont bien-sûr toujours en activité et abritent la cavalerie du Haras, celle de l’Institut Français du Cheval et de l’Equitation, ainsi que des chevaux de passage, qui y séjournent lors de manifestations sportives, de spectacles ou de concours qui y sont organisés. Le Haras de la Vendée propose aussi en son sein des ateliers pédagogiques pour le jeune public, des visites libres ou guidées, des expositions, des balades en voiture hippomobiles ou en poney… le tout au rythme des événements calendaires et des saisons touristiques.

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