Ruben Boisseleau

Prodige du BreakDance


À seulement 15 ans, Ruben Boisseleau incarne l’avenir du breakdance français. Champion de France en titre, membre de la compagnie yonnaise S’Poart et du prestigieux Crew bordelais Last Squad, il fait déjà tourner les têtes dans un univers où rigueur, créativité et adrénaline se conjuguent à chaque battle.


Tout commence à La Roche-sur-Yon, lors du festival Colors. Ruben n’a que 5 ans lorsqu’il découvre, fasciné, l’énergie des danseurs hip-hop. «J’ai tout de suite dit à mes parents : c’est ça que je veux faire. » À 6 ans, il intègre son premier cours de danse à Tal’dance à Talmont-Saint-Hilaire, avant de rejoindre trois ans plus tard l’école de danse yonnaise S’Poart, dirigée par Michaël Le Mer. « Pour progresser et me spécialiser dans le breakdance », confie Ruben.

Un parcours fulgurant


À 13 ans, il devient le plus jeune danseur de la compagnie S’Poart. Il enchaîne battles, festivals et créations chorégraphiques, jusqu’à être repéré par le Crew Last Squad basé à Bordeaux, l’une des équipes les plus en vue du pays. Encadré par Omar Remichi, alias Bboy Chakal, entraîneur du médaillé olympique français Dany Dann, Ruben se frotte désormais aux meilleurs, en France comme à l’international. Chine, Portugal, Belgique : son agenda ressemble déjà à celui d’un professionnel. « Le break, c’est exigeant, technique, ça demande une grande condition physique. Au-delà de la compétition, ce qui m’anime, c’est la liberté créative. Inventer mes propres mouvements, surprendre le public », explique-t-il.

Brisbane 2032 en ligne de mire

Depuis septembre 2025, le jeune danseur a intégré le lycée Turgot, à Paris, seul établissement en France à proposer une option hip-hop. Entre cours, entraînements intensifs et compétitions, l’emploi du temps est chargé. Mais Ruben peut compter sur un soutien indéfectible : sa famille. « Cette école lui permet de s’ouvrir à d’autres pratiques du hip-hop, c’est un vrai plus pour la suite », souligne sa maman, Ludivine. « Maintenant, il faut qu’il réussisse à tout concilier et encaisser ce nouveau rythme. »


Sacré champion de France U16 en 2024 et 2025, le breakeur vise désormais les Jeux Olympiques de la Jeunesse 2026 à Dakar, « mais la sélection est rude. Ils ne prennent qu’un seul Français », précise-t-il, bien décidé à être l’heureux élu. Et le jeune garçon d’Avrillé ne s’interdit pas de rêver plus grand encore, jusqu’à Brisbane 2032, « si le break est toujours représenté aux Jeux Olympiques. » En attendant, il participe à des battles underground et des compétitions du circuit fédéral, pour engranger de l’expérience, mais aussi gagner des places au ranking et ainsi figurer parmi les meilleurs sur le plan international.


Plus qu’une passion, le breakdance est pour Ruben une discipline de vie. En faire son métier un jour, pourquoi pas, peut-être comme entraîneur pour transmettre ses connaissances en power moves, footworks ou freezes aux générations futures. Mais pour l’instant, le jeune Vendéen garde un seul objectif en tête : continuer à performer !

En mode Freestyle


Si tu étais un mouvement de break, lequel serais-tu ?
« Les Footworks. C’est un peu ma spécialité. Il s’agit de jeux de jambes qui nécessitent puissance et agilité. Les variantes possibles sont infinies ».


Si tu étais un son ou une musique de battle, ce serait quoi ?
« Un son de DJ Nobunaga. Lequel exactement ? Je ne sais pas, mais sa musique me fait kiffer et me donne immédiatement envie de danser. »


Si tu étais un un lieu pour danser, lequel serais-tu ?
« Le Red Bull BC One, une compétition internationale annuelle de Breakdance. C’est le battle commercial, en individuel, le plus connu au monde. Y participer au Japon ou aux États-Unis serait la cerise sur le gâteau. »


Si tu étais une victoire rêvée, laquelle aimerais-tu décrocher ?
« Il y en a trois. Le Red Bull BC One, les Jeux Olympiques de la Jeunesse et les Jeux Olympiques 2032 à Brisbane en Australie, si le breakdance y figure toujours. »

La compagnie S’Poart au coeur du Hip-Hop Vendéen

Fondée à La Roche-sur-Yon au milieu des années 1990, la compagnie S’Poart est devenue une référence nationale et internationale de la danse hip-hop. Dirigée depuis 2007 par le chorégraphe Michaël Le Mer, elle allie exigence artistique, ouverture culturelle et transmission.

Ses créations tournent en France comme à l’étranger, tout en gardant un ancrage fort en Vendée, avec l’école de danse qui accueille près de 250 élèves, du plus jeune amateur au danseur en voie de professionnalisation. Fidèle à l’esprit hip-hop, S’Poart fait dialoguer cultures urbaines, battles et spectacles, avec une attention particulière à la formation et à l’accompagnement des nouvelles générations.

Trois questions à Michaël Le Mer, Directeur Artistique


Qu’est-ce qui vous anime encore aujourd’hui, près de trente ans après la naissance de S’Poart ?
« Ce qui m’anime encore aujourd’hui, ce sont les créations de spectacles professionnels, le festival Colors et l’école de danse, qui rythment déjà mon quotidien. Pour chacun, nous avons toujours des envies et des ambitions. Le plaisir de créer, de transmettre et de fédérer reste intact ! »


Comment définissez-vous la place de la transmission dans l’histoire de la compagnie ?
« La transmission est au cœur de l’histoire de la compagnie depuis ses origines. L’école a été fondée en 1993 par Fabrice Priouzeau et Alban Himeda, et la compagnie en est issue, non l’inverse. Par respect pour les fondateurs, j’ai toujours veillé à ce que l’école perdure. »


Avec des jeunes talents comme Ruben Boisseleau qui émergent, comment voyez-vous l’avenir ?
« Avec des jeunes talents comme Ruben, qui a commencé très jeune à l’école, l’avenir s’annonce brillant. Depuis 30 ans, beaucoup de danseurs sont devenus professionnels ou chorégraphes. Demain, nous continuerons d’accompagner ceux qui visent une carrière, comme ceux qui veulent simplement découvrir, pratiquer, partager et s’amuser. »

Découvrez d’autres articles de La Roche-sur-Yon Magazine 20

Cette création signée Éditions Offset 5 est disponible gratuitement chez tous nos partenaires et annonceurs et en mairie. Dès aujourd’hui et en attendant d’avoir entre les mains le magazine papier, lisez et partagez la version digitale en ligne !

Liste des points de diffusion de La Roche-sur-Yon Magazine 20

Télécharger gratuitement la version digitale

Dès aujourd’hui et en attendant d’avoir entre les mains le magazine papier, lisez et partagez la version digitale en ligne !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *