Quand le vélo fait bonnes figures
On l’utilise pour des courses de vitesse ou pour exprimer sa créativité à travers des sauts et figures. Dans l’Hexagone, on n’a jamais autant parlé de lui que depuis le triplé français historique des JO de Paris. Lui, c’est le BMX, ce vélo à petites roues et guidon haut. Autour de ce deux-roues atypique et du VTT, le Bike Park Montaigu Vendée rassemble une cinquantaine d’adeptes de toutes générations. Portrait d’un club qui sent bon le partage et l’amour de la forêt.

Julien Président de Bike Park Montaigu-Vendée
Pratiquant de BMX depuis ses plus jeunes années, en course de vitesse puis en freestyle (discipline consistant à effectuer sauts et figures), Julien Meyer fonde l’association Roule Ta Bosse en 2012 et encadre une quinzaine de débutants en BMX à Saint-Hilaire-de-Loulay. À Saint-Georges-de-Montaigu, des adultes plutôt experts s’adonnent au VTT au sein de la Foncky Agency. Pour faciliter les échanges entre experts et débutants, les deux structures se regroupent en 2019 et deviennent Bike Park Montaigu Vendée.


« On a désormais 55 enfants et 5 adultes : certains à l’année pour bénéficier d’un encadrement, d’autres en accès libre », confie Julien, qui prodigue lui-même les cours tandis que les parents se chargent parfois d’assurer la sécurité. « Même si on commence généralement l’apprentissage par le BMX pour sa souplesse, on peut rouler sur les mêmes terrains et effectuer les mêmes figures en VTT. »
« Quand on pratique le Vtt ou le BMX, il faut une bonne motricité, pour être en mesure de faire plusieurs choses en même temps. Pour le reste, c’est plutôt mental : ne pas avoir peur de tomber et ne pas avoir peur de vivre des émotions ! »
Paysagistes en herbe
Avant d’enfourcher leurs montures, vététistes et freestylers entretiennent leur terrain et la forêt environnante. Une sensibilisation à l’environnement local indissociable de la pratique, selon Julien : « on ne veut pas que les enfants soient de simples consommateurs de vélo. On balaye et on ratisse les pistes, on désherbe à la main… Sur la partie forêt, on a aussi planté des arbres, déplacé des cailloux pour faciliter le drainage d’eaux stagnantes… Les enfants aiment vraiment ça ! »
D’autant qu’il s’agit aussi de donner libre cours à sa créativité en façonnant soi-même son terrain de jeu. « On est littéralement au contact de la terre : on va se munir de pioches, pelles et râteaux pour former nos bosses. »

Bon esprit et sens du portage
Le BMX à Montaigu, c’est aussi un spectacle annuel, en mai, « sans compétition ni catégories. On attribue des récompenses, mais plutôt pour saluer l’auteur du plus beau saut, le participant le plus âgé, celui qui a effectué le plus de route pour venir… » L’événement attire en effet des pratiquants de tout le Grand Ouest et génère ainsi des échanges riches d’enseignements pour les jeunes riders. Dans le sens inverse, ce sont parfois les membres du club qui vont voir ailleurs, pour assister à la compétition BMX Race de La Roche-sur-Yon, découvrir des Pump Tracks plus exigeants à Nantes ou Pouzauges…

Finalement, le Bike Park représente bien plus qu’un espace pratiqué simultanément par des individus ; il est un carrefour où se rencontrent les générations, les personnalités, les styles et les niveaux. À Montaigu, on peut ainsi croiser des champions et futurs champions, inscrits en sports-études à Nantes et avides de partager leur expérience auprès des plus jeunes.
« Quand on s’envole on se sent léger »
Ewen avait six ans lorsqu’il a découvert le BMX freestyle. Six ans plus tard, il fait partie des jeunes pépites du club et consacre plusieurs heures par semaine à sa pratique aux côtés de son papa Emmanuel.



Ewen : Les figures qu’ils réalisaient, la hauteur qu’ils prenaient… ça m’a tout de suite plu. Quand on commence, il faut déjà réussir à se tenir debout sur le vélo, puis à passer de petites bosses avant de décoller progressivement. On apprend aussi à tomber, à faire des roulades et même à jeter le vélo sur le côté si on anticipe une chute. On a parfois envie de lâcher par peur de ne pas y arriver, mais on persévère, et quand ça passe, on est tellement fier !
Emmanuel : Au début, j’allais simplement voir les entraînements. Puis je suis devenu bénévole
et membre du bureau. À force de voir les petits rouler, je m’y suis mis aussi, en VTT. En plus des entraînements, on y consacre jusqu’à cinq heures par week-end.
Ewen : Quand on s’envole, on se sent léger, c’est comme un poids qui s’enlève. Je dirais même que ça détend !
Emmanuel : Il y a trois ans, on a acheté un camion pour partir en vacances du côté d’Évian et emmener les vélos. On y a trouvé un Pumptrack et depuis, pour les vacances d’été, on s’est fixé l’objectif de sillonner les routes de France pour en découvrir un maximum.

Des solutions pour s’équiper
Les parents peuvent s’appuyer sur le club pour s’équiper à moindre coût : en achetant un vélo d’occasion (pour 200 euros) ou en optant pour la location (50 euros à l’année). Le club se charge aussi d’enseigner les rudiments de l’entretien mécanique : changer un pneu, régler ses freins…
Bike Park Montaigu-Vendée
Place de l’hotel de ville
85600 Montaigu
www.bikeparkmontaiguvendee.com
Découvrez d’autres articles du Montaigu-Vendée Magazine n°5
Cette création signée Éditions Offset 5 est disponible gratuitement chez tous nos partenaires et annonceurs et en mairie. Dès aujourd’hui et en attendant d’avoir entre les mains le magazine papier, lisez et partagez la version digitale en ligne !
