Petites cités de caractères®

Le concept des Petites Cités de Caractère® créé en 1975 concerne des communes ayant un patrimoine remarquable et souhaitant le sauvegarder. À ce jour le département de la Vendée en comporte huit, dont la moitié se situent dans la partie sud-est du département. Une telle densité est unique et témoigne, sans jeu de mot, du caractère singulier de ce territoire sud-est de la Vendée. Y habiter, c’est faire corps avec l’histoire.

Foussais-Payré

En lisière de la forêt de Mervent, les villages de Foussais et de Payré forment depuis 1968 une seule commune. La cohabitaion des styles Roman et Renaissance donne à cette ancienne cité marchande, une atmosphère unique.

Héritière d’une villa gallo-romaine, Foussais recèle un joyau de l’art roman : le portail de son église. Érigée au XIe siècle, celle-ci est l’un des édifices les plus remarquables du Bas-Poitou. L’église garde les traces de la Guerre de Cent Ans et des Guerres de Religions quand elle fut plusieurs fois pillée et incendiée.

À la Renaissance Foussais-Payré devient un centre commercial très actif. Henri IV dote le village de six foires annuelles et d’un marché hebdomadaire. Les drapiers, tisserands et tanneurs exportent leurs productions vers l’Allemagne et la Hollande.

Fait rarissime pour une commune de 1 100 habitants, 4 bâtiments sont actuellement protégés au titre des Monuments Historiques : l’église classée en 1862 ; les fours à chaux inscrits à l’inventaire en 1980 ; le prieuré (actuelle mairie) inscrit en 1984 ; la maison François Laurens inscrite en 1989.

Les incontournables
• L’église
• Le prieuré
• Le temple
• La maison François Laurens
• L’auberge Sainte-Catherine
• Les halles
• Les fours à chaux

Vouvant

Seule ville fortifiée de Vendée encore conservée, posée sur un éperon rocheux au creux d’un anneau de rivière, Vouvant est édifié au début du XIe siècle en bordure du massif forestier de Mervent par Guillaume le Grand, duc d’Aquitaine.
Au XIIIe siècle la cité s’entoure de murs d’enceinte et une trentaine de tours et seules trois portes y donnent accès. La citadelle est alors séparée du bourg fortifié par un fossé.
La légende attribue la construction de la tour Mélusine à la célèbre fée qui l’aurait bâtie en une nuit. De son sommet, la vue panoramique aide à comprendre l’intérêt stratégique de l’implantation de cette cité. De ce fait elle connaitra une histoire mouvementée tout au long du Moyen-âge.

Vouvant est la seule commune de Vendée classée parmi Les Plus Beaux Villages de France et ce depuis 1988. En 2014, Vouvant est désignée 8e par les téléspectateurs de l’émission « Le Village préféré des Français » présentée par Stéphane Bern.

Les incontournables

• L’église Sainte-Marie et la nef Théodelin
• La tour Mélusine
• Le bac à chaînes
• Les ateliers d’artistes et artisans d’art
• Le son et lumière sur le portail de l’église les soirs d’été

Faymoreau

Village proche de Fontenay-Le-Comte, Faymoreau reste un cas à part en Vendée.
S’il ne n’y reste actuellement que 200 habitants, le village en compta plus de mille entre 1850 et 1880, lors de son apogée économique et industrielle.

Le destin de Faymoreau bascule en 1827, quand un sabotier du village voulant creuser un puit met au jour une veine de charbon. Cette découverte entraîne à deux kilomètres du bourg, la construction puis le développement de la cité minière. Fait unique en Vendée, durant 130 ans – de 1827 à 1958 – des hommes ont creusé et exploité des mines de charbon.

Le village qui depuis l’an mil est connu pour ses moulins à eau et à vent, change du tout au tout. Il devient une cité minière et ouvrière.

Le bâti doit alors répondre aux exigences de la Société des Mines : corons, direction, Chapelle des Mineurs, écoles… De nouveaux habitants affluent pour travailler à la mine, mais aussi dans les usines et les fabriques qui s’installent au plus proche de l’énergie produite par le charbon : la centrale électrique et la verrerie qui produira jusqu’à un million de bouteilles par an.

Aujourd’hui, les corons sont encore habités et les jardins ouvriers cultivés. Les vitraux de l’artiste Carmelo Zagari illuminent la Chapelle depuis le début des années 2000 et l’ancien dortoir des verriers est transformé en musée. Le bourg historique, quant à lui, est constitué de maisons d’habitations, de l’église paroissiale et du château.

Les incontournables

• Le village de la Verrerie et ses corons
• Le Musée du Centre Minier
• La chapelle et ses vitraux contemporains
• L’hôtel des Mines
• L’étang de la digue
• Le pont de Fleuriau
• Les sentiers pédestres

Nieul-sur-l’Autise

Située entre plaine et marais à l’extrême sud-est de la Vendée, Nieul-sur-l’Autise est habitée depuis le Néolithique, comme en témoigne l’enceinte préhistorique de Champ-Durand.
Ravagée par les Normands, la ville est dotée par les ducs d’Aquitaine d’une abbaye en 1068. Aliénor d’Aquitaine, Reine de France puis d’Angleterre, y naquit – dit-on mais la vérité historique sur ce point n’est pas établie – en 1122. L’abbaye Saint-Vincent reçoit en tout cas, le statut d’abbaye royale. Elle est aujourd’hui l’un des rares ensembles monastiques du Bas-Poitou roman ayant conservé son église abbatiale, son cloître à quatre galeries et ses bâtiments conventuels. Prosper Mérimée la fait classer au titre des monuments historiques en 1862.
La cité connaît au Moyen-Age une période de grande prospérité et participe au dessèchement et à l’aménagement du Marais Poitevin.
Nieul-sur-l’Autise et le village voisin d’Oulmes fusionnent en 2019 pour créer la commune nouvelle de Rives-d’Autise.

Les incontournables

• L’abbaye Saint-Vincent
• Le camp néolithique de Champ Durand
• La maison de la Meunerie
• Le château du Vignaud

 

A Lire dans le magazine HABITER EN VENDEE n°13 , parution Septembre 2020.

 

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