Amanda Laudouar, kinésithérapeute du Vendée Rugby Féminin

Amanda Laudouar,une vie en ovale

vendee-mag-offset5-Amanda-Laudouar-kinésithérapeute-du-Vendée-Rugby-Féminin
© Photos Yvan Pualic
Rencontre avec une passionnée du ballon ovale, kinésithérapeute du Vendée Rugby Féminin.

Amanda a débuté le rugby à l’âge de 6 ans et cela il y a 27 ans, à une période où le rugby au féminin n’avait pas là popularité qu’il a acquise depuis. Il est vrai que sa famille étant particulièrement investie dans le rugby vendéen « le bar du club porte le nom de mon grand-père, c’est vous dire » précise-t-elle dans un large sourire, se retrouver le ballon ovale en main était une évidence.

« Au club il y avait très peu de filles, pas suffisamment pour créer une équipe féminine, même pas de rugby à 7. J’étais la seule fille de mon équipe et je n’ai commencé à avoir une coéquipière qu’à l’âge de 15 ans. Nous jouions donc en équipe mixte, mais à l’âge de 17 ans je n’avais plus le droit de jouer avec des garçons. » Une sorte de pionnière en quelque sorte. 

Aujourd’hui les choses sont plus faciles pour une fille voulant jouer au rugby, notamment depuis la création du VRF seul club de rugby féminin vendéen, dont les entraînements se partagent entre les Sables-d’Olonne et La Roche-sur-Yon.

vendee-mag-offset5-Amanda-Laudouar-kinésithérapeute-du-Vendée-Rugby-Féminin
© Yvan Pualic

Si aujourd’hui Amanda ne foule plus les pelouses entre les poteaux, elle n’en est pas bien éloignée, puisqu’elle a été la kinésithérapeute de l’équipe senior féminine du VRF et continue de s’occuper de la pharmacie du club.

« Le rugby c’est le plus beau des sports, plus particulièrement le rugby féminin qui reste avant tout un jeu d’évitement et non pas le jeu de confrontation physique qui est devenu celui des garçons. C’est le plus beau des sports, parce qu’au rugby on ne peut strictement rien faire sans les autres, c’est le jeu en équipe par excellence. Chacune de mes actions, chacun de mes gestes a des conséquences sur mes coéquipiers et inversement. Le rugby est un sport de solidarité, de partage et de respect, de volonté aussi. C’est en jouant au rugby que j’ai appris à ne jamais rien lâcher, à me relever pour aider les autres de l’équipe, même couverte de boue et d’ecchymoses. » 

vendee-mag-offset5-Amanda-Laudouar-kinésithérapeute-du-Vendée-Rugby-Féminin
© Photos Yvan Pualic

Bien évidemment le rugby reste un sport de contact.

« Avec le rugby tu découvres ton corps, tu percutes, tu fais des roulades, tu apprends à te protéger, à plaquer sans blesser, mais si tu sors d’un match sans avoir des bleus sur les cuisses c’est que tu n’as pas joué ! Mon rôle de kiné était de trouver le juste équilibre entre le nécessaire engagement physique et la protection des filles. Quand je disais à l’entraîneur ou à la joueuse, non là tu ne retournes pas sur le terrain, c’était parfois difficile. Parce que je sais l’envie qu’on a, de ne pas laisser les copines toutes seules, mais non il y a des moments où il faut savoir aussi se protéger et sur ce point le rugby a fait d’énormes progrès. »

vendee-mag-offset5-Amanda-Laudouar-kinésithérapeute-du-Vendée-Rugby-Féminin
© Photos Yvan Pualic

Amanda est une ambassadrice passionnée et lucide de son sport
 « j’encourage les filles à jouer au rugby, c’est un sport complet, intelligent, social. Les leçons de caractère et de volonté du rugby me servent dans ma vie de tous les jours. Je suis moins timide que je n’étais, je sais travailler en équipe, Je sais faire les efforts jusqu’au coup de sifflet final, si l’on peut dire. Ça forge le caractère le rugby. »